​​"Jean est défenseur syndical : depuis des années, il assiste et représente bénévolement des salarié·e·s en conflit avec leur employeur·se aux Prud’hommes. A 70 ans passés, il décide que ce mandat sera le dernier. Il lui faut maintenant passer la main à Anaïs, jeune syndicaliste aussi pleine d’enthousiasme que de doutes.

À travers la transmission de ce savoir militant, se dévoilent les rouages de la justice prud’homale. Le film observe ainsi ce que le changement de génération produit sur la lutte syndicale, dans un climat politique de plus en plus polarisé."

 

 

Les Prud’hommes sont une juridiction particulière : régie par le Code du travail (et l’éventail des conventions collectives qui le précisent), ni les « juges » (les conseillers prud’homaux) ni les défenseur·e·s des salarié·e·s ne sont des juristes professionnels (même si la défense peut être assurée par un·e avocat·e). C’est en cela une forme de participation des citoyen·ne·s, de la société civile, aux institutions.

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Depuis à peine trois ans, le tournage (ou l’enregistrement) des audiences judiciaires est rendu possible, encadré par la loi, avec l’objectif affiché de rendre plus transparente l’institution et plus lisible pour les citoyen·e·s. En cherchant à me renseigner, j’ai pu me rendre compte qu’il n’existait en effet que de très rares documents audiovisuels sur les Prud’hommes. Produire aujourd’hui un film sur ce sujet me paraît être l’opportunité inédite de mettre en lumière une juridiction assez mal connue du grand public. Qui plus est, amener les spectateurs et spectatrices dans la salle d’audience est une manière de leur en donner l’accès, démontrant que ce n’est pas un espace réservé aux initiés. Aborder les Prud’hommes par le biais d’une apprentie-défenseure et de ses rencontres avec des salarié·e·s, est une manière d’utiliser l’identification et l’empathie comme des passerelles vers ce monde du droit, qui ne s’offre pas facilement à nous.