"En termes de collapsus, le pays de Decazeville a une longueur d’avance : ici, l’effondrement s’est déjà produit. Les mines et l’industrie lourde ont dévasté cette région.
Leur effondrement l’a ruiné : décors de guerre, bâtiments éventrés, exode, traumatisme à la clé. "

Après des décennies douloureuses durant lesquelles la « planète Decazeville » a perdu les 2/3 de ses habitants dans des villes ruinée au physique autant qu’au moral, se profile aujourd’hui le temps de la résilience, le temps d’une région qui peut se réinventer, devenir à nouveau accueillante. Le temps d’imaginer un paradis que s’affaire à construire une petite foule qui se bat pour inventer des présents avenirs enviables.

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Mais les rêves mourants du passé industriel sont tenaces et demeure parfois la tentation de poursuivre les chimères qui l’ont mis à genoux…

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Ainsi, dans cette petite région nichée au creux des collines redevenues verdoyantes, au cœur de l’Aveyron, s’expriment dans le quotidien comme dans les imaginaires, les affrontements qui opposent, à l’échelle du monde, la logique du «monde d’avant», et les espoirs fragiles du «monde d’après», comme une expression locale du changement de paradigme qui interroge désormais l’avenir de notre monde tout entier : inventer « l’après » d’un modèle suicidaire.